Review : Wonder Woman tome 3

Ce troisième tome de Wonder Woman, sous-titré La vérité, est la suite directe du tome 2, Mensonges. Et oui, je sais compter mais lors de la publication en version originale, la lecture n’a pas toujours été évidente car deux histoires s’alternent : le passé (les origines) et le présent. Un choix de lecture devait se faire.
Wonder Woman tome 1 – Année un = Year One 2, 4, 6, 8, 10, 12, 14
Wonder Woman tome 2 – Mensonges = The Lies 1, 3, 5, 7, 9, 11
Wonder Woman tome 3 – La vérité = The Truth 13, 15, 16, 17, 18, 19, 20
Wonder Woman tome 4 – 21, 22, 23, 24, 25 + Annual #1
A lire -> Wonder Woman #2 (un jour, une issue)
Fiche technique
Rebirth
Scénario : Greg Rucka
Artiste : Liam Sharp, Renato Guedes, Nicola Scott, Bilquis Evely
Cover de l’édition Urban Comics : Variant cover Wonder Woman #15 de Jenny Frison
Ça raconte quoi ?
Diana perd pied suite à sa visite d’une île du Paradis qui n’est pas la sienne et les mensonges qui l’entourent. Steve Trevor est toujours à ses côtés. Il tente à tout prix de la protéger d’une escouade appelée Poison commanditée par une ennemie de l’Amazone. Où est la vérité ? Que croire ? Qui croire ?
Cette nouvelle série Rebirth sur la Princesse Amazone est donc composée de deux narrations : le passé et le présent. Le lien est en partie apporté par l’issue 13, un interlude intitulé en VO Between The Lies and The Thruth. Steve Trevor va devoir faire face, seul, à Poison tandis que Wonder Woman est complètement HS. Du côté artistique, Liam Sharp n’est pas aux commandes. Il s’agit des traits (proches de Sharp) de Renato Guedes. Les visages de Diana sont parfois peu esthétiques et représentent assez bien la folie dans laquelle elle sombre. Ce craquage psychologique est parfaitement illustré à plusieurs reprises par du verre brisé :
L’accent a déjà été porté sur Barbara Ann et Cheetah, Etta Candy et Steve Trevor. Dans ce tome, il est surtout porté sur le duo Veronica Cale/Adrianna Anderson. On découvre l’accident d’Adrianna et les raisons de leur acharnement envers Wonder Woman. Mais c’est sans compter sur la petite touche des dieux qui ont pour habitude de semer la zizanie.
Certains événements se déroulent assez vite comme cet accident d’Adrianna mais dans l’ensemble c’est assez équilibré. La folie de Wonder Woman me fait penser un peu à l’épisode « Sans espoir » de Buffy contre les vampires lorsque Buffy elle-même sombre dans un état catatonique quand sa sœur est kidnappée. Un héros qui perd pied et qui passe plutôt par une destruction de soi-même que par une destruction des autres est pour ma part, plus intéressant (j’aime quand mes héros souffrent).
Au fur et à mesure de cette lecture très intéressante, on se rend vite compte de l’importance des symboles en rapport avec la dualité, l’opposition et la complémentarité. À commencer par les artistes et l’époque leur correspondant : le passé est dessiné par Nicola Scott et Bilquis Evely avec leurs traits très féminins (même si je n’aime pas utiliser ce genre de termes) et le présent, plus sombres et rudes dans les traits, par Liam Sharp et Renato Guedes. D’autres symboles sont présents comme celui de l’arbre, très important ou encore du serpent, souvent représenté en opposition à l’aigle, le symbole de Zeus :

Il ne manque plus que la pomme !
Je vous laisse à votre analyse et à la découverte d’autres symboles, cela m’évitera de vous spoiler…
A lire -> La symbolique du bélier par Liam Sharp
Cette série Wonder Woman Rebirth doit se lire jusqu’au numéro 25, comme Batman Rebirth. Tout fait sens à la fin, les cases se remettent dans l’ordre, tout est lié et rien n’a été dû au hasard tout au long de l’écriture, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est du Tarantino, mais ce parti pris m’a plutôt plu. Une série donc à relire dans son entièreté, de préférence en une fois pour mieux apprécier ! De plus, cela me fait repenser au précédent run de Greg Rucka sur Wonder Woman (Greg Rucka présente Wonder Woman, également chez Urban Comics) dont je ne me lasse pas.